En 2007, le taux de suicide chez les membres des Premières nations, les Métis et les Inuits était deux fois plus élevé que chez les non-Autochtones. [i]
En 2016, le taux de suicide chez les Premières nations, les Métis et les Inuits était trois fois plus élevé que chez les non-Autochtones. [ii]
De plus, le taux de suicide des membres des Premières Nations vivant dans les réserves est deux fois plus élevé que celui des membres des Premières Nations vivant hors réserve, ce qui témoigne directement du manque d’espoir, de l’absence d’un avenir viable que ressentent les membres des Premières Nations vivant dans les réserves.
Dans son discours du 8 décembre 2015 à l’Assemblée des Premières Nations, le premier ministre nouvellement élu Justin Trudeau a déclaré :[iii]
“La différence, c’est qu’en tant que premier ministre, mon gouvernement a maintenant l’occasion de prendre cette compréhension et de la transformer en action “. Ou, comme le disait le discours du Trône de la semaine dernière, de “faire bouger les choses”.
“L’une des façons dont nous ferons avancer ce programme de changement réel est de nous assurer que les voix des peuples autochtones sont entendues à Ottawa.”
Depuis, l’action de Trudeau dans le dossier des Premières Nations a été épouvantable. Le gouvernement Trudeau a fait ce que tous les gouvernements – quelle que soit leur idéologie politique – font pour résoudre les problèmes persistants auxquels sont confrontés les peuples autochtones du Canada : absolument rien.
Aucun Canadien ne devrait vivre une minute sans eau potable. Pourtant, 36 communautés des Premières nations continuent de vivre sans ce besoin fondamental, et ce, depuis des années.
Faut-il s’étonner que le taux de suicide dans les réserves soit trois fois plus élevé que celui des Canadiens non autochtones ?
Lorsque les gens ne voient aucun espoir pour leur avenir et pour celui de leurs enfants, le suicide peut sembler être une option viable.
Ce n’est pas le cas, ou du moins ça ne devrait jamais l’être, mais Justin Trudeau n’est pas un homme d’action ni un homme de résolution de problèmes.
C’est un homme qui n’arrête pas d’afficher sa vertu et de donner des réponses vides de sens, rien de plus offensant que le fait qu’il ait ridiculisé les manifestants qui tentaient de forcer Trudeau à prêter attention à la contamination au mercure dans les communautés des Premières nations de Grassy Narrows et Wabaseemoong.
“Merci pour votre don”. [iv]
Peut-être que cela faisait partie de son “renouvellement total de la relation entre le Canada et les peuples des Premières Nations”.
Le gouvernement Trudeau a l’intention de gaspiller des milliards de dollars dans un programme de compensation pour la confiscation des armes à feu pour les propriétaires d’armes à feu légalement autorisées qui possèdent des fusils que lui et Bill Blair n’aiment pas, tout en ignorant complètement la crise du suicide qui se produit dans les réserves des Premières nations du Canada.
Imaginez le nombre de vies qui pourraient être sauvées si le gouvernement Trudeau se souciait 1/1000e de l’épidémie de suicide dans les réserves au lieu de se préoccuper des conférences de presse et des séances de photos pour montrer sa vertu.
Imaginez les résultats qui pourraient changer des vies grâce à des milliards de dollars de financement fédéral.
Bien que nous doutions que cela l’aide à changer de cap et à faire ce qu’il faut – pour une fois – dans sa carrière politique, nous voulons rappeler au premier ministre Justin Trudeau la promesse qu’il a faite aux Premières Nations du Canada peu après son élection en 2015.
“Aujourd’hui, je vous donne ma parole que nous allons renouveler et respecter cette relation. Nous travaillerons avec vous pour rétablir la confiance. Nous dirons la vérité. “
“En travaillant ensemble en tant que partenaires, je suis convaincu que nous pouvons faire des progrès significatifs et immédiats sur les questions qui comptent le plus pour vos communautés – des choses comme l’éducation, le logement, l’emploi, les soins de santé et de santé mentale, la sécurité communautaire, le bien-être des enfants et la gérance de nos terres, de notre eau et de notre air. Faire moins est tout simplement inacceptable.”
“Oh, et je vire Jody Wilson-Raybould parce qu’elle a osé dire la vérité.”
D’accord, Trudeau n’a pas vraiment dit la dernière ligne, mais son licenciement de Mme Wilson-Raybould – l’un des meilleurs ministres du Cabinet Trudeau – n’était pas seulement une erreur pour des raisons morales et éthiques, c’était un coup de pied dans la tête des Canadiens autochtones qui croyaient que cette fois-ci pourrait être différente.
Combien d’autres membres des Premières Nations devront mourir par manque d’espoir avant que le premier ministre Justin Trudeau ne tienne sa parole ?
Sources:
[i] https://www.canadiandifference.ca/resources/Indigenous_Peoples/Suicide%20Among%20Aboriginal%20Peoples%20in%20Canada.pdf
[ii] https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/190628/dq190628c-eng.htm
[iii] https://pm.gc.ca/en/news/speeches/2015/12/08/prime-minister-justin-trudeau-delivers-speech-assembly-first-nations
[iv] https://globalnews.ca/video/5104987/thank-you-for-your-donation-trudeau-to-first-nation-protesters-at-liberal-fundraiser