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L’interdiction et le rachat des armes à feu par Trudeau pourraient finir par coûter cher aux contribuables

[English Version]

Aaron Wudrick | Directeur fédéral | Fédération canadienne des contribuables

(Cette chronique a été publiée initialement dans le Toronto Sun)


Cela ne coûtera que 2 millions de dollars.

C’est la promesse qu’a faite le premier ministre de l’époque, Jean Chrétien, en 1995, en présentant le projet de loi C-68, mieux connu aujourd’hui sous le nom de registre fédéral des armes d’épaule.

Les Canadiens d’un certain âge n’ont pas besoin qu’on leur rappelle comment les choses se sont passées en réalité : le registre est devenu un énorme albatros politique pour le gouvernement Chrétien, et lorsque le gouvernement Harper y a mis fin en 2012, la facture avait grimpé à un énorme 2 milliards de dollars. C’est mille fois plus que la promesse initiale.

Avance rapide jusqu’à aujourd’hui, et une fois de plus, un gouvernement libéral à Ottawa s’engage à sévir contre les armes à feu. Après avoir promis un programme d’interdiction et de rachat des armes à feu dans le cadre de sa plateforme électorale de 2019, le gouvernement Trudeau a immédiatement saisi la tragique fusillade de masse survenue en Nouvelle-Écosse en avril dernier pour interdire une série d’armes ” de type assaut ” (un terme qui n’a pas de définition juridique) et mettre en œuvre son plan d’interdiction et de rachat.

Cette interdiction, qui fait maintenant l’objet de plusieurs contestations judiciaires pour des motifs constitutionnels et procéduraux, était assez cynique. En conséquence, la Fédération canadienne des contribuables a demandé le statut d’intervenant dans deux de ces contestations, en faisant valoir que les contribuables doivent faire entendre leur voix.

Même si elle survit à ces contestations judiciaires, l’interdiction, qui dresse une liste de diverses armes à feu en fonction de leur aspect effrayant, ne se transformera pas en une politique judicieuse. Même la Fédération nationale de la police, le syndicat représentant la Gendarmerie royale du Canada, affirme que l’interdiction a peu de chances de réduire la violence armée. Elle souligne que la grande majorité des crimes violents impliquant des armes à feu sont commis avec des armes de poing illégales, dont beaucoup sont importées clandestinement des États-Unis. Interdire une catégorie différente d’armes à feu qui sont détenues légalement ne fait rien pour résoudre ce problème.

Le plus étrange est peut-être le fait que le nouveau programme de rachat proposé est facultatif. Les propriétaires d’armes à feu titulaires d’un permis peuvent conserver les armes interdites, mais ils ne sont pas autorisés à les acheter, les vendre ou les utiliser. C’est tout un tour de force que d’affirmer dans le même souffle que ces armes représentent à la fois une menace suffisamment sérieuse pour que le gouvernement les rachète, mais aussi que ce n’est pas grave si les gens veulent les garder.

Si l’interdiction est mauvaise, la facture du rachat pourrait bien être la pire partie.

Cette semaine, le gouvernement Trudeau a présenté le projet de loi C-21 qui, s’il est adopté, fera du rachat des armes une réalité.

Le ministre de la Sécurité publique, Bill Blair, a évalué le coût du rachat entre 300 et 400 millions de dollars.

Mais si le coût du registre des armes d’épaule nous a appris quelque chose, c’est que les estimations vagues des coûts ne sont pas très fiables.

Un plan de rachat ne se résume pas à ce que les propriétaires d’armes à feu se présentent pour remettre leurs armes et qu’Ottawa leur remette un chèque.

Comme pour tout programme gouvernemental, les couches de bureaucratie seront inévitablement épaisses. Un plan directeur devra être élaboré. Chaque modèle et chaque type d’arme à feu devra être spécifiquement et soigneusement identifié. Une base de données devra être constituée. Un programme d’information du public devra être mis en place. Du personnel devra être embauché pour collecter les armes. Et tout cela avant d’aborder la question subjective de ce qui constitue un prix équitable pour les propriétaires d’armes à feu.

Gary Mauser, professeur émérite à l’Université Simon Fraser, estime que le coût réel du plan Trudeau de rachat des armes à feu pourrait atteindre 5 milliards de dollars et éclipser le gâchis du registre des armes à feu.

Si l’on considère que le gouvernement fédéral n’a pas réussi à livrer tout ce qu’il avait promis, des navires de la marine aux systèmes de paie des employés, les Canadiens devraient être sceptiques, à juste titre, sur le fait que leur plan de rachat des armes à feu sera différent.

 

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